• Moriarty

    Scénario : Ryosuke Takeuchi
    Dessin : Hikaru Miyoshi
    Éditeur : Kana
    Date de parution : 22 juin 2018
    Genre : seinen
    Nombre de pages : 212
    ISBN : 9782505070733

    Le mythe de Sherlock Holmes revisité à travers les yeux de Moriarty !

    Fin du XIXe siècle, l'Empire britannique a atteint son acmé...

    Albert Moriarty, fils aîné du comte Moriarty, est révolté par le système social fondé sur la hiérarchie des classes et profondément enraciné dans les esprits.
    Deux frères rencontrés dans un orphelinat vont lui permettre de se lancer dans un projet d'une ambition folle : apporter la paix au pays tout entier.
    Eh oui, l'ennemi juré de Sherlock Holmes cachait un secret... !

    Quand on nous a présenté ce manga en janvier, au festival d'Angoulême, je faisais partie des plus dubitatifs; pas sûr qu'un manga basé sur des héros de la littérature anglaise face le poids face à L'attaque des titans, Ajin ou tout autre série seinen n'ayant plus besoin de faire ses preuves. Pourtant, six mois plus tard, la curiosité l'emporte sur le scepticisme.

    Mes connaissances sur Sherlock Holmes se limitent à la lecture du Chien des Baskerville et à la diffusion de Basil, détective privé des studios Disney; autrement dit, je ne connaissais rien de Moriarty avant la lecture de ce manga. Il y a d'ailleurs ici, quatre jeunes Moriarty : le noble Albert et son petit frère (qui a un rôle mineur), et les deux enfants que leurs parents ont recueillis pour être bien vus par leurs pairs. L'aîné des deux orphelins est absolument fascinant : il éblouit la populace et les lecteurs par une intelligence hors norme et un flegme à toute épreuve. Bien que d'origines sociales totalement opposés, Albert et les orphelins se découvrent des points communs : la haine des nobles qui profitent de leur statut pour martyriser les membres de classes plus modestes, et la détermination. A partir de là, plus rien ne pourra les arrêter...

    La première partie du manga, qui expose l'enfance des Moriarty, est un peu complexe à assimiler au début, mais elle est nécessaire pour bien exposer les bases de cette relation fraternelle indéfectible. Ainsi, durant la deuxième partie, qui laisse passer treize années, nous pouvons savourer les démonstrations intellectuelles de William James Moriarty, le plus brillant des trois, parfaitement à l'aise dans le rôle de consultant privé au service des plus démunis. Je vais me répéter mais je suis véritablement tombée sous le charme de ce personnage. Il a un charisme et un regard hypnotiques tandis que ses adversaires perdent rapidement leurs moyens face à la pertinence de ses interventions. Le dessin gère parfaitement le rythme de l'histoire et l'intensité de certaines scènes. Impossible de le lâcher une fois qu'on met le nez dedans. Vous l'aurez compris, je n'ai rien à redire sur ce manga. L'attente de la suite (prévue pour le 21 septembre) va être insupportable!

    Je suis dans l'incapacité de dire si ce manga est une bonne adaptation de l'oeuvre de Conan Doyle; mais je peux au moins affirmer que ce premier tome frappe très fort avec ses palpitantes péripéties et son personnage vedette. C'est un énorme coup de cœur! 

     

    Note :


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  • The Promised Nerverland, Tome 2

    The Promised Nerverland, Tome 2

    Scénario : Kaiu Shirai
    Dessin : Posuka Demizu
    Éditeur : Kazé
    Date de parution : 27 juin 2018
    Genre : shonen
    Nombre de pages : 193
    ISBN : 978-2820332431

    Emma, Norman et Ray coulent des jours heureux à l'orphelinat Grace Field House. Entourés de leurs petits frères et sœurs, ils s'épanouissent sous l'attention pleine de tendresse de « Maman », qu'ils considèrent comme leur véritable mère. Mais tout bascule le soir où ils découvrent l'abominable réalité qui se cache derrière la façade de leur vie paisible ! Ils doivent s'échapper, c'est une question de vie ou de mort !

    Le plan des trois complices se met doucement en place pour tenter de s'évader de l'orphelinat. Leur stratégie est minutieusement réfléchie pour ne rien laisser au hasard; mais parfois les avis divergent et surtout, "Maman" et sa terrifiante collaboratrice les observent tous... On prend peur comme si on faisait partie des orphelins.
    Ce tome soulève de nouvelles questions et inquiétudes et ne perd rien de son côté angoissant. On sent que les adultes peuvent sévir à tout moment. De plus, elles ne sont pas les seuls à menacer le plan des héros... De surprenantes révélations apparaissent et entretient le côté captivant de cette histoire.
    Spoil
    [J'ai adoré la joute intellectuelle entre Norman et Ray !]
    Rajoutez à cela un dessin toujours impeccable et qui accentue le rythme haletant du récit, et vous obtenez un deuxième tome aussi réussi que le précédent.

    Une série à lire de toute urgence si vous avez le malheur de ne pas encore la connaître !

     

    Note

    The Promised Neverland, Tome 2

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  • Otaku Otaku, tome 1

    Scénario/Dessin : Fujita
    Éditeur : Kana
    Date de parution : 20 avril 2018
    Genre : shojo
    Nombre de pages : 128
    ISBN : 9782505072515

    Narumi et Hirotaka travaillent dans la même société. Ce sont tous deux des otakus. Ils ont chacun une passion dévorante pas toujours évidente à faire entendre aux autres. Peut-elle même être compatible avec une relation amoureuse ? Comprendre l’autre, l’accepter tel qu’il est, se montrer tel qu’on est vraiment… Misant sur ce point commun, « des otakus », ils décident alors de sortir ensemble. Mais comme dans toutes les histoires d’amours, des interrogations et des doutes persistent. Leur passion va-t-elle les rapprocher ou les séparer ? Heureusement les amis sont là pour en discuter mais aussi pour partager leur « otaku attitude ».

    Otaku : personne qui consacre une partie de son temps à des activités comme le manga, les dessins animés, les jeux vidéo, c'est-à-dire à des activités d'intérieur 1

    Ce manga est des plus originaux. Il nous présente deux otakus (qu'on pourrait apparenter aux geeks). Ils n'assument pas leurs passions auprès des gens qui ne les partagent pas; aussi décident-ils, malgré des années d'amitié et une absence d'attirance, de sortir ensemble.

    C'est un manga bourré d'humour. D'une part, il y a de multiples références geeks. De l'autre, les héros, peu habitués aux relations de couple, ont des réactions inattendues et maladroites, accentuées par des visages très expressifs. Deux personnages secondaires également otakus et en couple, Hanako et Târo, ont une relation très particulière. Leurs dialogues sont mémorables.

    Je dois cependant admettre que, mis de côté cette dimension presque parodique, le scénario est un peu pauvre. Ce manga reste une simple suite d'anecdotes. Peut-être le tome 2 nous présentera-t-il un début d'intrigue...

    1 : définition tirée de linternaute.fr

    Note  :

    Otaku Otaku, tome 1


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  • L'atelier des sorciers, tome 2

     

    Scénario/Dessin : Kamome Shirama
    Éditeur : Pika
    Date de parution : 6 juin 2018
    Genre : seinen
    Nombre de pages : 192
    ISBN : 9782811640897

    On naît sorcier, on ne le devient pas. C'est la règle. Pourtant, Kieffrey a pris Coco sous son aile et a fait d'elle sa disciple : d'humaine normale, la voilà devenue apprentie sorcière!
    Kieffrey, Coco et ses trois camarades se sont rendus à Carn, petite ville de sorciers, pour acheter des fournitures magiques. Mais soudain, les quatre fillettes tombent dans un piège tendu par un mystérieux sorcier encapuchonné : elles sont coincés dans une dimension parallèle et doivent échapper à un dragon!

    J'avais tellement hâte que la suite des aventures des petites sorcières paraisse! Autant vous dire qu'elle ne m'a pas déçue.

    Le dessin est toujours extrêmement soigné que ce soit au niveau des décors, des paysages, des costumes ou des personnages en général. Rien n'est laissé au hasard et le plus petit détail est dessiné avec une grande finition. C'est une merveille pour les yeux!

    Un nouveau personnage fait son apparition. Son arrivée est plutôt marquante et j'espère qu'il aura un rôle majeur dans les prochains tomes. Concernant les petites apprenties, Coco laisse un peu plus le devant de la scène à ses camarades, notamment à la ténébreuse Agathe qui prend énormément de place. J'ai apprécié déceler des bribes de sa personnalité et de son passé durant plusieurs pages.

    Si vous avez apprécié les petites notes d'humour du premier tome, vous en trouverez de nouveau dans cette suite, car la maladresse de Coco fait encore des ravages. Il y a également beaucoup d'action, de la magie (bien sûr) mais aussi parfois une ambiance sombre; on sent que quelque chose menace notre jeune héroïne, mais on ne sait pas quoi pour le moment. Le tome se termine par un puissant cliffhanger qui va, une fois de plus, rendre l'attente de la suite interminable.

    Donc n'attendez plus et jetez-vous sur ce tome 2! (ou le 1 si vous ne connaissiez pas encore la série)

     

    Note

    L'atelier des sorciers, tome 2

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  • Moins qu'hier (plus que demain)

     

    Scénario / Dessins : Fabcaro
    Éditeur : Glénat
    Collection : GlénAAARG!
    Date de parution : 23 mai 2018
    Genre : humour adulte
    Nombre de pages : 64
    ISBN : 9782344025796

    Acceptez-vous d’être débordés par les tâches du quotidien ? D’aller déjeuner chez vos beaux-parents chaque premier dimanche du mois ? De mettre une liste sur le frigo pour savoir qui fait quoi dans la maison ? Et d’avoir des idées divergentes sur l’éducation de vos enfants ? Alors félicitations, vous voici unis par les liens d’un mariage précaire et conflictuel !

     Je pense l'avoir déjà dit dans ma dernière chronique le concernant, mais j'adore les œuvres de Fabcaro. Cela se confirme une nouvelle fois.

    Dans cette bande dessinée, l'auteur-dessinateur propose un gag par page sur un sujet inaltérable : le couple; et plus exactement les discussions/situations gênantes quand on est en couple. Le tout est agrémenté du style inimitable et loufoque de Fabcaro. C'est un petit bonheur à lire! Je ne compte plus le nombre de fous-rires que j'ai eus.

    Tout se passe dans les dialogues. Vous ne trouvez rien d'humoristique dans le dessin : il n'y a pas de couleurs, pas d'expressions sur les visages et on dirait que les contours ont été faits au stylo. Mais c'est justement ce paradoxe entre le dessin sérieux et le texte abracadabrant qui fait l'identité de Fabcaro et qui m'a tant séduite.

    Si le nom de ce dessinateur ne vous dit rien, vous ratez quelque chose. Que ce soit Zaï zaï zaï zaï, Et si l'amour c'était aimer? ou en l’occurrence Moins qu'hier, chacune de ses bandes dessinées fait mouche. Moi, j'adhère et j'adore!

     

    Note

    Moins qu'hier (plus que demain)       Moins qu'hier (plus que demain)

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