• The Effigies, tome 1

    The Effigies, tome 1

    Auteur : Sarah Raughley 
    Éditeur : Lumen
    Série : The Effigies
    Année de sortie : 2017
    Format : broché
    Genre : fantastique
    Nombre de pages : 445

    The Effigies, tome 1

    "Je m'appelle Maia Finley, j'ai seize ans et je suis la nouvelle Effigie." 
    Depuis quelques jours, Maia se répète ces mots en boucle, sans oser les prononcer à voix haute. Car à la minute où le monde l'apprendra, sa vie basculera. Elle deviendra une véritable célébrité, ses fans boiront la moindre de ses paroles... et son espérance de vie chutera drastiquement.
    C'est que les Effigies, ces jeunes femmes dotées chacune d'un pouvoir unique lié aux quatre éléments, ne sont pas là par hasard : elle doivent protéger l'humanité des Spectres - des créatures de cauchemars, mélange de chair pourrissante et de ténèbres - qui la terrorisent maintenant depuis près d'une centaine d'années. A la mort de chaque Effigie, ses capacités, ainsi que la somme de ses souvenirs, se transmettent à son héritière choisie au hasard quelque part sur la planète.
    Alors, quand Manhattan subit une attaque sans précédent, Maia n'a d'autre choix que de descendre dans l'arène. Elle qui idolâtre les Effigies, comme autrefois sa sœur jumelle morte dans un incendie, va cependant tomber de haut : les trois jeunes filles ne veulent plus entendre parler les unes des autres. Pourtant le danger se rapproche, car un homme énigmatique, Saul, semble capable à la surprise générale de contrôler les Spectres. Maia se retrouve aspirée dans une spirale infernale, au moment même où le feu qui couve en elle menace de la consumer toute entière!

    The Effigies, tome 1

    Ce tome 1 fait office d'introduction et met en place une intrigue plutôt complexe. Si vous voulez de grandes batailles avec des super pouvoirs lancés dans tous les sens, ce sera sûrement dans le prochain livre... Ici l'accent est mis sur l'entrée de Maia dans le clan des Effigies. On apprend en même temps qu'elle tous les détails qui concernent la Secte (l'organisation qui protège et encadre les Effigies). Le règlement stricte qui la compose n'est étrangement pas d'une très grande utilité car l'ancien clan a éclaté; les trois autres filles sont en froid et deux d'entre elles ont même quitté le pays. J'aime beaucoup cette idée d'une équipe en morceaux aux membres loin d'avoir un comportement exemplaire. On s'attend à tout sauf à cela. L'essentiel du roman porte sur cette volonté de ressouder l'équipe. Cela ne va pas être de tout repos car ces demoiselles ont un caractère bien trempé (les filles sont des chieuses, c'est bien connus)! J'aime beaucoup Belle, la française au caractère glaciale qui maîtrise l'eau et aussi Chae Rin qui a aussi un caractère fort et qui ne fait rien dans la dentelle quand elle manipule la terre. J'ai plus de mal avec Maia, l'héroïne dont on a le point de vue interne : l'orpheline qui a perdu sa jumelle, qui ne contrôle pas son pouvoir, qui est victime des flash-back soudains dans les souvenirs des anciennes Effigies de feu et qui est poursuivie personnellement par le méchant de l'histoire... Le genre de personnage qui a tous les problèmes du monde et qui m'insupporte. Pour revenir sur "le méchant", Saul, il aurait mérité d'être plus menaçant; mais cela viendra peut-être plus tard.
    C'est un roman dans lequel on voyage beaucoup : Canada, Amérique du Sud, France... Une partie de l'histoire se passe à Gisors (petite ville de l'Eure dans laquelle j'ai habité). Cela m'a évidemment fait sourire même si l'auteur la considère faussement comme une banlieue de Paris. Bref, tous ces voyages sont agréables et les descriptions associées donnent une ambiance unique à chaque lieu.
    On a le droit à une scène de fin plutôt prometteuse pour la suite; d'autant plus que tous les mystères n'ont pas été résolus... Au final j'ai l'impression que ce livre a notamment pour ambition de réaliser les rêves de la plupart des jeunes filles : les super pouvoirs, les copines et la célébrité. Cela part parfois dans tous les sens; l'intrigue aurait peut-être mérité plus de simplicité. Malgré plusieurs défauts, j'ai aimé la fragile solidarité du groupe de filles et les doutes qu'elles ont sur la Secte. Je pense qu'il y aura beaucoup de révélations dans les tomes suivants.

     

    Note

    The Effigies, tome 1

    The Effigies, tome 1

         Je tombais dans la nuit, une chute de vingt-trois étages, droit vers une mort certaine.
    Le vent hurlait dans mes oreilles et la pression m'écrasait le crâne. J'agitais désespérément bras et jambes jusqu'à perdre une chaussure, puis les deux. Je ne voyais plus que le ciel nocturne, des briques... et le sourire de Saul qui s'éloignait dans les ténèbres.
         J'allais mourir.
         Je ne pouvais plus respirer. J'allais mourir. Cette pensée, la seule dont j'étais capable, se déchaînait dans ma poitrine, me détruisant de l'intérieur. J'allais mourir ici et maintenant.
         Et, tout d'un coup, mon esprit se vida complètement. Une vague d'énergie jaillit du plus profond de mon être, envahissant tout mon corps, de mes entrailles jusqu'au bout de mes doigts. J'étais dévorée par les flammes, et je sentais certaines d'entre elles prendre forme, refroidir, se forger dans ma main. Je frémis au contact de l'acier dans ma paume. Les flammes se dissipèrent et je découvris que je serrais le manche d'une faux dont la gigantesque lame luisait au clair de lune. Le symbole de la mort.


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  • L'histoire de la Bête

    L'histoire de la Bête

    Auteur : Serena Valentino
    Éditeur : Hachette Romans
    Année de parution : 2017
    Format : broché
    Thèmes : Disney, fantastique
    Nombre de pages : 192

    L'histoire de la Bête

    C'est une histoire vieille comme le monde : celle d'un prince cruel transformé en Bête.
    Et celle d'une belle jeune fille qui surgit dans sa vie. Le monstre est métamorphosé par la compassion de la jeune fille et l'amour qu'il ressent pour elle.
    Puis ils se marient et ont beaucoup d'enfants.

    Mais comme pour chaque histoire, il y a plusieurs versions. Qu'importe ce que l'on a pu dire ou écrire, une question demeure : qu'est-ce qui a changé le prince en la Bête que l'on connaît?

    Voici l'une de ces histoires. Une histoire de bêtes, et, bien sûr, de belles.

    L'histoire de la Bête

    L'histoire de la Reine de Blanche-Neige de la même série m'avait beaucoup plu. C'est un personnage que l'on ne connaît que sous son aspect cruel et jaloux et Serena Valentino justifie ce caractère de façon crédible.
    Concernant la Bête, le travail était, à mon sens, plus difficile car tous les fans de Disney connaissent déjà l'essentiel de son histoire et la raison de sa métamorphose. De plus, ce n'est pas un Méchant. Certaines idées dans le déroulement de l'histoire sont bonnes et originales, mais cependant incohérentes avec le long métrage de Disney : l'amitié du Prince avec quelqu'un qui n'est pas du même rang que lui, le contexte de sa transformation qui en plus est progressive (non immédiate), etc.
    Les anecdotes avec ses deux prétendantes sont intéressantes et montrent parfaitement bien le caractère abject et méprisant qui a valu au Prince d'être puni. C'est ce profil du personnage qui est mis en avant durant la quasi totalité du roman et j'aurais aimé que cela s'équilibre avec une vision plus torturée du personnage. Il y a une énorme ellipse entre la transformation définitive du Prince et le moment où Belle essaie de toucher la rose magique, si bien qu'on ignore si la punition qu'il a subie a changé le héros ou non. Bref, je trouve qu'il y a beaucoup de maladresses dans le schéma narratif et que ce roman ternit complètement l'image de la Bête. De plus, les trois insupportables sœurs sorcières sont trop mises en avant. C'est dommage car l'écriture est agréable et le vocabulaire riche.
    Je me demande si choisir Gaston pour personnage principal n'aurait pas été plus judicieux... Qu'en pensez-vous?

     

    Note

    L'histoire de la Bête

    L'histoire de la Bête

            Ainsi, ils chevauchèrent de longues lieues durant pour atteindre, au bout d'un chemin peu fréquenté, une petite ferme que l'on discernait à peine sous le couvert des arbres.
            Sa belle Circé était là. Dans un enclos, elle nourrissait les cochons. Elle portait une robe grossière dont les pans se noyaient dans la gadoue. Ses cheveux étaient ternes et ses joues rougies par le dur labeur. Elle dut sentir le poids de leurs regards, car elle leva le front vers eux. Quand ses grands yeux croisèrent ceux de son prince, son seau lui glissa des mains. Il la regardait avec tant de dégoût et de mépris qu'elle en fût foudroyée sur place.
            - Viens ici, femme! ordonna-t-il, suintant la suffisance. Est-ce donc ainsi que tu accueilles tes invités?
            Au son de sa voix, elle sembla sortir de sa transe. Elle quitta l'enclos et se dirigea vers eux, qui ne s'étaient même pas donné la peine de descendre de cheval. Elle était si frêle sous leurs regards accusateurs.
            - Bonsoir, mon cher et tendre, dit-elle d'une voix douce. Quel bon vent vous amène?
           - Quel bon vent? Quelle bonne question! répondit-il d'un ton dédaigneux. Pourquoi ne pas m'avoir dit que ton père n'était autre qu'un simple porcher?
            Circé en resta bouche bée. Elle était confuse, désemparée.
            - Qu'entendez-vous par là?
            - Ne joue pas les ingénues avec moi! s'emporta-t-il. Comment as-tu osé me cacher une telle chose? Comment as-tu pu me mentir de la sorte?
            - Mais vous ne m'avez jamais posé la moindre question concernant mes parents! sanglota-t-elle, contrite. Je ne vous ai jamais menti! Qu'est-ce que cela pourrait-il bien changer? Nous nous aimons, et l'amour est plus fort que tout!
            - L'amour? Vraiment? Regarde-toi donc - couverte d'immondices de la tête aux pieds! Comment pourrais-je t'aimer?


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  • Nos cœurs en désaccord

     Nos cœurs en désaccord

    Auteur : Krystal Sutherland
    Éditeur : PKJ
    Année de parution : 2017
    Format : broché
    Genre : romance
    Nombre de pages : 288

    Nos cœurs en désaccord

    Henry Page rêve du grand amour. Jusqu'au jour où il rencontre Grace, qui marche avec une canne et porte des vêtements de garçon trois fois trop grands pour elle. Henry tombe sous le charme de cette drôle de fille. Il a vite fait de comprendre que quelque chose en elle est cassé. Il ne demande qu'à l'aider. Mais Grace a un lourd passé...

    Nos cœurs en désaccord

    En lisant le résumé, on peut s'attendre à tomber sur une histoire d'amour des plus classiques dans la littérature pour adolescents. Mais il n'en est rien...
    Henry est un adolescent lambda : grand, poids normal, notes moyennes, pas de problèmes comportementaux ni de famille à problèmes (ses parents sont même toujours mariés!). Il a deux meilleurs amis : Murray, un fanfaron d'origine australienne et Lola, métisse et lesbienne. Bref, Henry est un ado équilibré et sans histoire. Du moins jusqu'à l'arrivée de Grace.
    Quand il la voit pour la première fois, Henry est loin d'avoir un coup de foudre. Mais la personnalité atypique de la demoiselle va finir par avoir raison de ses réticences. Les sentiments amoureux font vite leur apparition malgré les habitudes bizarres de Grace : elle a une voiture mais ne la conduit pas et ne rentre jamais directement chez elle après les cours. Henry va peu à peu réaliser que son idylle avec Grace sera plus difficile à concrétiser qu'il ne le pensait, et son optimisme et sa détermination seront soumis à rude épreuve.
    Henry est un personnage que j'aime beaucoup. Malgré les soucis que Grace lui cause, il ne lâche pas son objectif des yeux, quitte à délaisser les cours et ses responsabilités. Le récit étant en point de vue interne, on se pose les mêmes questions que lui face aux agissements de Grace et le mystère qui entoure la "belle" nous obsède autant que lui. J'aime énormément la relation qu'il entretient avec ses parents; il y a une énorme complicité entre eux et ils se taquinent beaucoup. Malgré le fait que Grace souffle constamment le chaud et le froid, je n'arrive pas à la détester. Quand on découvre la vérité sur son passé, son comportement instable est justifié. Réagirait-on autrement si on était à sa place? J'adore également Lola, la meilleure amie; elle est toujours là pour mettre un bon coup de pied aux fesses de ses acolytes masculins quand ils se lamentent ou sont sur le point de faire n'importe quoi par amour.
    Ce qui fait l'originalité de ce roman, c'est sa morale. Quel que soit les désillusions et les déceptions auxquelles on doit faire face, la vie continue; toute expérience est bonne à prendre, il ne faut rien regretter. La détresse de Henry augmente en même temps que ses sentiments mais il y a toujours quelque chose ou quelqu'un pour détourner son attention et lui remonter le moral.
    En revanche, je n'ai pas complètement adhéré au style d'écriture. Il foisonne de références culturelles dont la plupart me dont inconnues (sûrement car ce sont des références américaines) ce qui a créé de la frustration.
    Mais dans sa globalité, c'est un très bon roman intelligent et mature. Les déboires sentiments de Henry ne laisseront pas grand monde indifférent.

     

    Note

    Nos cœurs en désaccord

    Nos cœurs en désaccord

         L'amour n'a pas besoin de durer toute une vie pour exister. Tu ne peux pas juger de la qualité d'un amour par sa durée. Tout meurt, l'amour aussi. Parfois, il meurt avec la personne, parfois il meurt tout seul. La plus belle histoire d'amour du monde, ce n'est pas forcément deux personnes qui passent toute leur vie ensemble. Ça peut être un amour de deux semaines, deux mois, deux ans, mais dont la flamme était plus brillante, plus chaude que n'importe quel autre amour, avant ou après. Ne pleure pas un amour raté : ça n'existe pas.


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  • Everything Everything

    Everything Everything

     Auteur : Nicola Yoon
    Editeur : Bayard
    Année de parution : 2016
    Format : ebook
    Genre : romance
    Nombre de pages en version papier : 368

    Everything Everything

    Ma maladie est aussi rare que célèbre, mais vous la connaissez sans doute sous le nom de "maladie de l'enfant-bulle". En gros, je suis allergique au monde. Je viens d'avoir dix-huit ans, et je n'ai jamais mis un pied dehors. Un jour, un camion de déménagement arrive. Je regarde par la fenêtre et je le vois. Le fils des nouveaux voisins est grand, mince et habillé tout en noir. Il remarque que je l'observe, et nos yeux se croisent pour la première fois. Dans la vie, on ne peut pas tout prévoir, mais on peut prévoir certaines choses. Par exemple, je vais certainement tomber amoureuse de lui. Et ce sera certainement un désastre.

    Everything Everything

    Un livre dont j'avais beaucoup entendu parler, et en bien. Étant rarement du même avis que la majorité en matière de romans jeunesse, j'ai entamé ce livre avec appréhension.

    L'héroïne, Madeline, est atteinte d'une maladie qui l'empêche de sortir de chez elle. Son quotidien se limite à ses livres, ses jeux avec sa mère et les visites de l'infirmière, Carla. Jusqu'à présent, cette vie semblait lui convenir; jusqu'à l'arrivée des nouveaux voisins et de leur fils, Oliver (alias Olly).

    Ce roman est rédigé comme un journal intime, avec les pensées intimes de Maddy, ses envies, la retranscription de ses tchats, des croquis hilarants illustrant ses inquiétudes... On se sent très proche de cette jeune adulte qui a soif de liberté. Elle a une vraie personnalité travaillée en profondeur. Elle a aussi de bons goûts littéraires  (Des fleurs pour Algernon est un livre magnifique!). Avec l'arrivée d'Olly, elle voit sa vie sous un nouveau jour et aspire à des choses qu'elle n'avait jamais envisagées : l'amitié, l'amour... sortir? La plume de l'auteur est absolument splendide et nous offre de jolies réflexions et citations. C'est un vrai bonheur à lire.

    Les personnages secondaires sont très sympathiques. Olly est un gentleman mais j'ai surtout un énorme coup de cœur pour Carla. Elle est douce, patiente, à l'écoute... Les agissements la mère de Maddy, par contre, suscitent le débat. Son côté surprotecteur est à la limite de l'étouffement; mais peut-on affirmer que nous agirions différemment si nous avions un enfant souffrant d'une maladie grave? En tout cas, à la place de Maddy, je me serais rebellée plus d'une fois... J'aime les lectures comme celle-ci qui suscitent beaucoup de réflexions : mieux vaut-il vivre longtemps en se privant de tout ou mourir jeune en ayant profité au maximum de ce qui s'offrait à nous?

    La décision que finit par prendre Maddy est courageuse. Je suis véritablement admirative de ce personnage. La relation qu'elle entretient avec Olly devient vitale pour elle comme pour le lecteur. Et quelle fin! Surprise, colère, tristesse; impossible d'y rester indifférent. Tout au long du livre, l'auteur réussit à nous faire passer par une multitude d'émotions intenses.

    Ce roman mérite toutes les bonnes critiques qu'on lui a dédiées. C'est un vrai bijou!

     

    Note

    Everything Everything

    Everything Everything

    - Je trouve que le tapis roulant est une métaphore parfaite de la vie, déclare Olly [...] Dès que tu nais, tu es projeté dans ce truc un peu dingue qu'on appelle la vie, et qui tourne, tourne...
    - Et dans ta théorie, les bagages, ce sont des gens?
    - Oui.
    - Continue...
    - Parfois, tu tombes du tapis prématurément. Parfois, tu es tellement abîmé pars d'autres bagages qui te sont dégringolés dessus que tu ne fonctionnes plus normalement. Parfois, tu es perdu, oublié, et tu passes ton existence à tourner, tourner...
    - Et les autres, ceux qui retrouvent simplement leur propriétaire?
    - Ils vont mener une vie banale au fond d'un placard quelconque.


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  • Arène 13, tome 2 : "la proie"

     Arène 13, tome 2 : "la proie"

    Auteur : Joseph Delaney
    Editeur : Bayard
    Année de parution : 2017
    Série : Arena 13
    Format : broché
    Genre : dystopie
    Nombre de pages : 463

    Arène 13, tome 2 : "la proie"

    Leif vient de terminer sa première année d'apprentissage à Gindeen, chez Tyron, son maître de lame. Avant le début de la nouvelle saison, il va passer quelques temps chez les Genthai, le peuple de son père. Il a dans l'espoir d'en apprendre d'avantage sur celui qui fut le plus grand combattant de l'Arène 13. L’homme qui a été tout près d'anéantir le djinn Hob, mais qui l'a payé de sa vie.

    Après quelques semaines loin de la capitale, Leif reprend sa formation, heureux de retrouver Kwin, la fille de Tyron. Il est plus que jamais déterminé à assouvir sa vengeance contre Hob, surtout depuis que le djinn l'a menacé de détruire tous ceux qu'il aime. Or, Leif se sent de plus en plus attiré par Kwin...

    "Entrez dans l'Arène 13. Ceux qui s'affrontent ici savent que la mort n'est jamais loin."

    Arène 13, tome 2 : "la proie"

    J'attendais ce tome 2 avec impatience! On retrouve Leif parmi les Genthai, le peuple de son défunt père. Cet épisode étant assez désagréable pour lui et rapide dans la narration, on se demande s'il a un véritable intérêt dans l'intrigue; oui, il en a un...

    On retrouve plus tard les personnages dont Leif s'est entouré dans le tome 1 : Tyron son entraîneur, la téméraire Kwin et le courageux Deinon. Tyron fait toujours office de figure paternelle et Kwin s'est enfin assagie. Ils forment tous une super équipe dont on adorerait faire partie. De nouvelles têtes font également leur apparition. Malgré cette profusion de personnages, les relations entre eux restent claires et l'histoire compréhensible. On a le droit, évidemment, à plusieurs scènes de combats dans la Roue. Certains sont de simples entraînements, d'autres comptent dans la compétition et sont terriblement intenses. Ce sont mes passages préférés du livre. J'aime aussi la façon dont l'auteur parvient à introduire les passages dramatiques au moment où on s'y attend le moins.

    Le jargon mécanique et informatique dévolu aux lacres est beaucoup plus présent dans ce tome. Je pense d'ailleurs que si je faisais partie de l'histoire, je serais une combattante plutôt qu'une programmatrice; les passages sur toute la stratégie de programmation des lacres m'ont un peu ennuyée. J'ai également regretté que Hob, le terrible djinn, paraisse beaucoup moins menaçant dans cette suite.

    Histoire de me réconcilier avec le roman, Joseph Delaney propose, comme toujours, une fin puissante, explosive : de l'action à foison et des retournements de situation inimaginables. Même si le roman dans sa globalité n'est pas un coup de coeur, je n'ai pu m'empêcher de lire cette fin crispée aux pages du livre en me disant : "il me faut la suite!"

     

    Note

    Arène 13, tome 2 : "la proie"

    Arène 13, tome 2 : "la proie"

           Tyron abaissa le levier, et un tic-tac sonore emplit la pièce. Le combat avait commencé. Je frappai désespérément le plancher des pieds pour communiquer avec mon lacre. Je passai rapidement en revue tout le répertoire de mes meilleurs mouvements, mais cela ne fit que retarder l'inévitable. Très vite, une lame pénétra dans la fente gutturale de mon lacre, qui s'écroula.
               Le lacre central de Palm vint alors vers moi pour l'infliger la coupure. C'était un géant, et il avait l'air vraiment menaçant dans son armure sombre. Plus il s'approchait, plus j'avais peur. J'étais comme paralysé, incapable de bouger. Finalement, je pris une profonde inspiration et tendis le bras gauche.

              Presque délicatement, la créature entailla la peau de mon biceps sous la manche du justaucorps. Au début, je ne ressentis qu'un vague picotement, et j'en fus presque soulagé. Mais l'instant d'après, une douleur effroyable irradia tout mon côté gauche. C'était encore pire que ce que j'avais imaginé. Tous les nerfs de mon corps étaient en feu. Mes yeux s'embuèrent, et l'espace d'un instant, je craignis de ne pouvoir empêcher mes larmes de couler.


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