• Le complot du trident

    Le complot du trident

     

    Auteur : Tristan Koegel
    Éditeur : Didier Jeunesse
    Année de parution : 2017 (octobre)
    Format : numérique
    Genre : historique, policier
    Nombre de pages (en format papier) : 192
    Tranche d'âge : à partir de 12 ans

    Dans le port d’Ostie, le trafic maritime est bloqué par un navire inconnu.

    Publius et son neveu Lucius enquêtent. Ils ne vont découvrir à son bord que des cadavres, morts de la peste. À leur cou, un pendentif en forme de trident. Rome est menacée et la peste n’est que le premier fléau infligé à la ville et à ses habitants. Une enquête haletante débute pour le duo…

    Merci à NetGalley et aux éditions Didier pour leur confiance.

     

    Dans ce roman, nous sommes plongés dans une sombre affaire de meurtre au cœur de la Rome Antique. Qui a tué l'empereur? Y aurait-il un lien avec ces cadavres découverts sur le bateau d'Ostie? Et que signifient ces symboles de trident aperçus sur les murs de la cité et au cou de plusieurs individus?

    Tristan Koegel nous plonge dans une enquête palpitante, avec de multiples rebondissements, interrogations, révélations, etc. C'est un plaisir de voir les héros évoluer dans cette cité antique où le décor est bien planté (les rues, le port, le palais, la prison, etc) et où on perçoit l'omniprésence des dieux et la peur qu'ils suscitent. C'est une joie de se suivre les pérégrinations de Lucius et de son oncle, entre ville et campagne. L'auteur semble avoir couché les mots sur le papier avec une facilité déconcertante.
    Lucius est un jeune homme instruit et courageux. D'abord dans l'ombre de son oncle Publius, très charismatique, il va finalement se débrouiller seul et le faire plutôt bien. J'apprécie énormément Publius : il est franc, très intelligent, perspicace et possède un superbe sens de la répartie. Lucius, comme tout adolescent normalement constitué, se laisse plus dominé par ses sentiments, quitte à commettre des erreurs de jugement.
    Certaines révélations de la fin sont devinables à l'avance, ce qui ne l'empêche pas d'être théâtrale et explosive.

    C'est un livre que je n'avais pas prévu de lire et que j'ai choisi un peu par défaut, mais le hasard a très bien fait les choses. J'ai adoré cette lecture et la recommande chaudement.

     

    Note


          Publius et Lucius rejoignirent rapidement le navire et se hissèrent à bord. L'odeur infecte qui s'en dégageait était insupportable, mais ça ne semblait pas contrarier l'enquêteur. Pour Lucius, c'était autre chose. Il se couvrait le nez pour empêcher la nausée qui lui piquait la gorge de remonter. C'est que, en plus de l'odeur, il avait maintenant devant lui les chairs putrides des cadavres entassés sur le pont. Il distinguait ça et là des membres couverts de plaques et de pustules, des corps pétrifiés dans leur agonie. Certains marins avaient le visage figé dans une abominable grimace. D'autres avaient le ventre aussi gonflé que si on leur avait fait boire de force une amphore tout entière. Lucius ne put se retenir plus longtemps et vomit par-dessus le pont.
       "Enfin, Lucius! Maîtrise-toi un peu!
       - Je voudrais bien, oui... répondit le jeune homme tandis que son oncle inspectait minutieusement chaque corps. Qu'est-il arrivé à ces pauvres marins?
       - Regarde, du sang a coulé de leurs narines..."
           Du bout de sa sandale, Publius repoussa la nuque du cadavre qu'il venait d'enjamber et la tête du mort se tourna. Devant son rictus macabre, Lucius sentit à nouveau des remous dans son estomac.
       "Tu as vu sa langue? Elle est blanche. C'est la peste. Ils sont tous morts de la peste! A moins que... Ressaisis-toi, Lucius! J'ai besoin de toi.


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