• "Les pluies", tome 2

    "Les pluies", tome 2

     

    Auteur : Vincent Villeminot
    Éditeur : Fleurus
    Année de parution : 2017
    Format : broché
    Genre : dystopie
    Nombre de pages : 320

    Komolo, ville "refuge", située à peine au-dessus de la nouvelle mer formée par le Déluge. 300 000 survivants s'y entassent, depuis la catastrophe. De la Tour où on la garde enfermée, Lou a vu arriver Noah, Kosh et Ombre, les rescapés du paquebot, accompagnés de Chiloé. Avec Malcolm, elle parvient à se précipiter au pied des murailles... Mais il est déà trop tard : son amoureux et sa famille sont arrivés dans un hors-bord frappé de la tête de mort. Les jeunes gens sont accusés de piraterie. Désormais, une course contre la montre est engagée : il faut faire évader coûte que coûte Kosh et Noah. Quitte à frayer avec les trafiquants de la ville, à affronter les soldats, les prisons, la peur. Puis il faut fuir. Mais vers où? Vers les bois hantés de réfugiés, dans les montagnes de Kamachka? Ou vers Chaazam, repère de pirates, où les attend le dénouement?

    → Ma chronique du tome 1 est disponible ici

     Cette chronique contient des spoils du tome 1 

    A la fin du tome 1, nous laissions le groupe composé de Kosh, Noah et Chiloé bien amoché après une confrontation houleuse. Les dernières lignes du livre laissaient espérer des retrouvailles prochaines avec Lou et Malcolm. Mais si vous connaissez les œuvres de Vincent Villeminot, vous savez que ce sera loin d'être aussi facile...

    Dans ce tome 2, ce sont Lou et Malcolm les personnages principaux. On les retrouve dans un contexte qui fait comprendre que leurs conditions de survie n'ont pas été des plus faciles en l'absence de leurs frères et sœurs. En effet, dès le début du livre et ce jusqu'à la fin, on réalise qu'il y a bien plus hostile que la météo...

    J'ai trouvé que l'ambiance était beaucoup plus tendue dans ce tome et que cette tension était constante, tout particulièrement dans la première partie. On a vraiment peur pour tous les personnages. Rien ne les épargne.

    Ayant acquis un côté dégourdi dans les premiers chapitres, Lou retrouve malheureusement peu à peu son attitude empotée. En revanche, Malcolm se révèle! Plutôt discret au début de l'aventure et endossant uniquement le rôle du petit frère à protéger, on le découvre aussi débrouillard et courageux que son aîné. L'excitation nous gagne instantanément quand on le voit en action.

    La même construction du récit est conservée, à savoir un retournement brutal de situation dans les derniers chapitres et un danger qui est à son comble. Si la première fois j'ai été complètement entraînée dans cet engrenage de violence et de nervosité, je n'y ai pas été très réceptive cette fois-ci. Les tous derniers événements m'ont presque laissée de marbre. Cependant, je suis toujours aussi agréablement surprise de constater que je n'ai jamais deviné à l'avance la moindre péripétie. Prendre le lecteur par surprise semble d'une étonnante facilité chez Vincent Villeminot, et cela me plaît énormément.

    En somme, l'histoire reste addictive malgré ses petites imperfections. Je regrette qu'elle se termine ainsi; un tome de plus n'aurait pas été de trop pour rester sur une note moins pessimiste et nous rassurer sur l'avenir des personnages.

     

    Note

           Un bruit contre la porte en bois de la grange l'éveilla en sursaut.

           Elle réalisa en un instant qu'il faisait jour, à travers les tuiles du toit. Qu'il pleuvait, de nouveau. Que Malcolm n'était plus là.
           Parti... Où était-il parti?
           Elle sentit la panique l'envahir. Il ne fallait surtout pas qu'ils se séparent. Pas eux.
           Le bruit, de nouveau, quelque part, celui qui l'avait éveillée -puis la porte grinça en s'ouvrant.
           Lou sortit, à quatre pattes, de l'endroit où ils s'étaient réfugiés pour dormir, entre les tonneaux de la mezzanine, jeta un œil vers le bas. Deux soldats venaient d'entrer dans la remise. Ils hésitèrent un instant, devant l'amoncellement d'engins agricoles, puis contournèrent un tracteur, entrèrent dans la pénombre, à quatre mètres sous elle. Elle réalisa au même instant que Malcolm avait laissé l'échelle appuyée sur la mezzanine, en quittant le refuge...


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