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Frère de yak
Auteur : Gérard Moncomble
Illustrateur : Boris Zaiontchkovsky
Éditeur : Fleurus
Format : broché
Date de parution : 8 juin 2018
Genre/thématiques : amitié, animaux
Nombre de pages : 176
Tranche d'âge : à partir de 8 ans
ISBN : 9782215138785Qaan, jeune prince héritier des Mügüuls, fuit son destin impérial et découvre une autre vie en compagnie d'un yack blanc, Bâabur, son frère de lait.
L'amitié de l'enfant et du yack, la révolte face à un destin tout tracé, le rapport à la nature, la découverte de l'autre à travers de multiples rencontres font de ce roman un grand récit initiatique.J'ai adoré l'originalité de ce roman. Je n'ai rien trouvé concernant les Mügüuls sur Internet donc je pense que c'est un peuple inventé par l'auteur; si on se fie à leurs coutumes et à la couverture, on peut les apparenter à une communauté tibétaine. J'ai beau chercher, je ne me souviens pas de romans pour la jeunesse se déroulant dans ces alentours. Il doit en exister vraiment peu. De plus, quand on évoque une histoire d'amitié entre un enfant et un animal, le yak (ou tout autre ruminant) est loin d'être la première espèce à laquelle on pense.
Le texte a été rédigé de façon à ce qu'on ait l'impression de lire un conte traditionnel. Le héros est un jeune prince qui a vécu un drame immense dont il ne se remet pas. Son sauvetage n'aura lieu que grâce à un événement qu'on peut qualifier de miracle. Par la suite, le roman prend des allures de conte initiatique; le jeune prince étant rarement sorti de son palais, son voyage improvisé lui fait découvrir le monde extérieur et surtout les gens qui l'habitent. Pour résumer, c'est un roman riche avec un beau style d'écriture.
Je dois malgré tout soulever un point négatif. Celui-ci ne concerne pas le texte mais les illustrations. Plusieurs dessins du même style que l'image de couverture sont insérés dans le livre. Leur qualité est malheureusement détériorée par le choix d'un papier blanc terne mais surtout par l'impression en noir et blanc; il est flagrant que les illustrations devaient être initialement en couleur mais au final elles perdent tout contraste et on n'y distingue par grand chose. C'est une grosse déception.
Heureusement cela n'a aucune incidence sur l'histoire. C'est un très beau roman qui se lit en quelques petites heures et qui laissera un grand souvenir dans la tête de ses lecteurs.
Note :
La vie au palais est d'un mortel ennui. D'un côté, les hommes : courtisans qui se pressent autour de Xûan comme un essaim de mouches, guerriers, gardes, serviteurs. De l'autre, les femmes et les nourrices. Naturellement, le fils de Xûan ne peut se mêler aux autres enfants, qu'il ne voit jamais.
Voilà pourquoi Bâabur prend tant d'importance pour lui. Qaan lui confie ses secrets. Le yak semble l'écouter. On les voit le plus souvent côte à côte. Bâabur broute, le prince rêvasse dans l'herbe. Ils s'élancent ensemble pour de longues courses à travers la plaine. Oui, ils sont devenus inséparables. Frères de lait, frères de jeux.
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