• Hate List

    Auteur : Jennifer Brown
    Éditeur : Albin Michel
    Date de parution : 4 novembre 2010
    Format : ebook
    Genre/thématique : drame, renaissance
    Tranche d'âge : à partir de 15 ans
    Nombre de pages (en grand format papier) : 391
    ISBN (grand format papier) : 9782226239747
    ISBN (format numérique) : 9782226270009

    Lorsque Valérie franchit le seuil du lycée, elle sait que rien ne sera plus jamais pareil. Cinq mois plus tôt, Nick, son petit ami, a ouvert le feu dans la cafétéria de l'école, tuant une dizaine d'élèves avant de se suicider. Des élèves agaçants, pénibles et arrogants qui figuraient sur la liste que Valérie et Nick ont tenue pour se défouler. Pourquoi ce qui n'était qu'un jeu est devenu un drame ? Comment va-t-on accueillir son retour au lycée ?

    Est-elle aussi coupable que Nick ?

    L'originalité du roman est qu'on se place non pas du côté des victimes, ce qui aurait sûrement été plus facile à exploiter, mais du côté du coupable; ou du moins, d'une présumée coupable. Si Valérie n'a pas ouvert le feu sur ses camarades, elle n'en était pas moins la petite amie du tueur avec lequel elle avait rédigée la fameuse "liste de la haine" où figure les noms des futures cibles de la fusillade.

    A la lecture de cette histoire, on ne peut s'empêcher de prendre parti. Dès les premiers chapitres, j'ai considéré Valérie comme responsable, comme la majeure partie des gens qui la connaissaient. L'histoire commence alors qu'elle retourne pour la première fois dans son lycée, plusieurs mois après les événements, mais de nombreux flash-back habilement intégrés au récit permettent d'être témoin de la relation tendre entre l'héroïne et son petit ami Nick, mais aussi de la création de la "Hate List" engendrée par les agressions verbales et parfois physiques dont les deux amoureux faisaient l'objet. Nick, de son côté, n'est jamais décrit comme un monstre. Certes, il parlait régulièrement de son envie de voir certaines personnes mourir et Valérie l'approuvait, mais comment pouvait-elle imaginer que ces discours allaient provoquer un acte concret? On a tous, moi la première, déjà dit au moins une fois "je vais le/la tuer" sans jamais songer à mettre ces paroles à exécution. A la lecture de ce roman, je me suis sentie coupable d'avoir eu des mots aussi extrêmes...

    C'est le sentiment qui habite perpétuellement Valérie tout le long du roman. Elle n'a pas tiré, mais elle a engendré involontairement ce désir chez Nick. La honte et la culpabilité la dévorent. Au départ, elle ne souhaite pas être pardonnée par les autres lycéens, elle veut juste qu'on l'oublie. Mais cela, c'est bien avant de se rendre compte que le drame a fait des victimes au sein de sa propre famille. Je n'en dévoilerai pas plus à ce sujet pour ne pas trop vous raconter l'histoire. Cependant, j'ai été choquée et révoltée par un membre proche qui, inconsciemment ou pas, s'évertue à maintenir la tête de Valérie sous l'eau le peu de fois où il intervient dans sa vie. On peut penser que c'est auprès de sa famille que l'on peut obtenir le plus de soutien dans un moment pareil, mais ce n'est pas le cas ici. Car oui, peu à peu, on commence à réaliser la détresse de Valérie et à lui pardonner, voire même à la défendre (pour ma part, je me suis très vite rangée de son côté^^). Le chemin sera long pour se reconstruire et il faudra qu'elle accepte le soutien des gens qui la considèrent innocente et de se pardonner elle-même...

     

    Je vais résumer ce pavé en vous disant que c'est un roman fort, écrit avec une extrême justesse. On passe par tous les sentiments car on ne se sent plus simple spectateur; on est complètement immergée dans l'histoire de Nick et Valérie.

     

    Note

    [situation : la mère de Valérie est venue lui rendre visite à l'hôpital]

     

           - Où est Papa? ai-je fini par demander.
           - Il est rentré à la maison.
         La question sous-entendue était en suspens entre elle et moi, et je préférais ne pas la poser, jusqu'au moment où je me suis dit qu'elle n'attendait que ça.
           - Lui aussi, il pense que je suis coupable?
         Elle a pris la télécommande en dénouant le cordon.
           - Il ne sait plus quoi penser, Valérie. Il est rentré pour réfléchir. En tout cas, c'est ce qu'il prétend.
         Ah! La réponse était pire que la question, dans le genre sous-entendu. En tout cas c'est ce qu'il prétend.
           - Il me déteste.
           - Tu es sa fille. Il t'aime.
           - Tu dis ça par devoir. J'en suis sûre et certaine, Maman. Il me déteste. Toi, aussi, tu me détestes? Tu crois que le monde entier me hait?
           - Arrête de dire des bêtises, Valérie, m'a-t-elle répondu en se levant pour prendre son sac. Allez, je descends, je vais m'acheter un sandwich. Tu veux quelque chose?
         J'ai secoué la tête, et à peine était-elle sortie qu'une pensée m'a traversé l'esprit comme un flash. Elle n'avait pas répondu non.


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  • Libérez l'ours en vous

    Auteur : Carole Trébor
    Éditeur : Syros
    Année de parution : 2018
    Format : broché
    Thématique : théâtre, vie quotidienne
    Nombre de pages : 411
    Tranche d'âge : à partir de 12 ans

     Kolia nourrit un rêve depuis des années, celui de devenir comédien. La scène est le lieu où il se sent bien, lui qui a dû quitter brutalement la Russie, abandonnant tous ses repères. Lisa partage ce rêve, et elle sait mieux que personne combien il est difficile de croire en soi quand on n'est pas compris par ses parents.
    Ils ne sont pas les seuls du lycée pour qui le théâtre est l'espace de tous les possibles. Ce petit miracle s'accomplit grâce au regard aiguisé et bienveillant de Patricia, une femme à part, avec qui ils sont libres d'oser. Bien malgré elle, Patricia ne sera pas là cette année. Alors Kolia et les autres lui font cette promesse : The show must go on!

    Parce qu'il y a un ours qui bouillonne en vous, parce que c'est le moment où jamais de vous dépasser.

    Je tiens avant tout à remercier les éditions Syros d'avoir permis à quelques amoureux de littérature jeunesse de rencontrer plusieurs de leurs auteurs qui seront mis à l'honneur en ce début 2018. Carole Trébor était l'un de ces auteurs.

    Les personnages principaux de ce roman sont Kolia et Lisa, deux lycéens qui vouent une passion sans limite au théâtre. C'est même plus qu'une passion : une raison de vivre, un échappatoire, une ambition de carrière... Malheureusement, leurs parents respectifs ne le comprennent pas. Kolia vit une relation très tendue avec son père obnubilé par la grossesse de sa nouvelle femme, et les parents de Lisa semblent plus intéressés par les résidents de leur centre de réinsertion sociale que par la vie de leur trois filles. J'ai trouvé ce manque de communication parents/enfants extrêmement juste et très bien raconté par Carole Trébor. J'étais constamment révoltée par l'attitude du père de Kolia et nerveuse à chaque échange verbal. Les héros ne sont pas relégués au rang de simples adolescents en crise et les adultes sont loin de montrer l'exemple. Sur ce sujet, Carole Trébor a dit : "On écrit pour les ados parce qu'on les aime et qu'on les respecte. Mon idée, c'est de mettre de la joie et du possible dans des situations difficiles."

    Ces jeunes ne sont heureusement pas en guerre contre tous les adultes. En fait, ils portent une grande affection à leur professeur de théâtre, Patricia Valente. Cette relation forte est omniprésente et se ressent dans les échanges de mails et dans le désarroi qui habite tout le monde à l'annonce de l'absence de l'enseignante. Peut-être est-ce cette adulation qui va engendrer ces critiques acerbes et, à mon sens, injustifiées envers le remplaçant Christophe. Certes, Christophe est pointilleux alors que Kolia et ses camarades font du théâtre pour être libres et interpréter des rôles sans qu'on leur impose quoi que ce soit, mais j'ai vraiment détesté la haine que vomissait gratuitement le jeune acteur; ou bien c'est que je n'ai pas saisi l'origine de sa rancœur.

    Ayant pratiqué le théâtre pendant douze ans, les passages que j'ai préférés étaient ceux des répétitions et des échauffements. Je me suis revue avec mes anciens camarades en train de travailler ensemble et cela m'a donné le sourire. Il est évident que l'auteur connaissait son sujet. Le besoin viscéral qu'a la troupe de jouer pour évacuer toutes les frustrations quotidiennes se ressent à chaque chapitre, chaque description. Certes, certains passages sont confus car en plus de savoir reconnaître chaque membre de la troupe, on nous impose de connaître également les personnages de la pièce interprétée; mais la passion du théâtre est bien là et domine tout le livre. Et même s'il arrive aux acteurs de souvent douter, leur professeure bien-aimée et bienveillante reste présente, à l'autre bout du mail. Malgré son absence, c'est un personnage fort qui a une vraie présence et une importance cruciale dans l'histoire. J'ai aussi adoré l'importance des relations fraternelles : elles sont essentielles et toujours joyeuses dans la vie de Kolia et Lisa.

    Ce que je retiendrai de ce livre, c'est qu'il présente une histoire très humaine, avec des personnages bousculés qui ne rêvent que de vivre, d'exploser de joie et de bonheur. On sent que c'est le plus personnel des romans de Carole Trébor qui trouve encore le moyen d'introduire une référence à la Russie (une récurrence originale dans ses livres). C'est également un joli clin d’œil à son fils comédien.

     

    Note

           - Alors, je suis beau?
           - Magnifique! T'es paré pour t'inscrire au club handball du lycée avec Samia!
           - Quoi? Elle veut faire du hand cette année?
           - Oui, à la place du théâtre.
           - Ah! Merde...
         Il se laisse tomber sur le lit de Lisa, ses yeux noisette sont tristes, mais elle sait comment lui changer les idées.
           - Veux-tu qu'on fasse une lecture de la pièce que Patricia souhaite qu'on travaille pendant son absence? lui propose-t-elle, plein d'entrain.
           - Elle veut qu'on travaille sur une pièce?
           - Mais oui! T'es sérieux? Tu n'as pas lu son mail en entier ou quoi?
           - Non, soupire-t-il,je n'ai pas pu aller jusqu'au bout, désolé, je... Sa maladie, ça m'a...
         Kolia se met à contempler le sol, et sa fragilité saute aux yeux de Lisa. Pour une fois, il ne se cache pas derrière ses talents d'animateur, capable de mettre l'ambiance partout où il passe. Lisa saisit son ordinateur : 
           - Tu t'es arrêté où? lui demande-t-elle calmement.
           - A la mauvaise nouvelle.
           - Ok, je te lis la suite, c'est important que tu entendes l'intégralité de son message.


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  • Quand je t'attendais

     

    Texte : Meritxell Marti
    Dessins : Xavier Salomo
    Éditeur : Gautier Languereau
    Année de parution : 2018
    Format : pop-up
    Nombre de pages : 12
    Tranche d'âge : à partir de 3 ans

    À quoi ressemblais-tu dans le ventre de ta maman  ?

    Le premier mois, tu es un tout petit trésor dans le ventre de Maman, comme une perle dans sa coquille sur une plage ensoleillée.
    Le deuxième mois, tu es à peine plus gros qu’une cerise.
    Mais ton cœur bat déjà à toute vitesse.

    Découvrez-le mois après mois, page après page grâce à 9 illustrations en taille réelle.

    Le voici, le voilà : mon premier coup de cœur pour l'année 2018!

    J'aime ce livre pour sa grande simplicité : à chaque page un nouveau mois. Chacune présente le foetus à taille réelle sous forme de pop up (les illustrations se déplient quand on ouvre une page) avec un texte court qui décrit ses nouvelles capacités à chaque étape du développement. Les explications de quelques lignes permettent aux lecteurs les plus jeunes de tout comprendre.
    N'oublions pas non plus les dessins. Ils sont légers, jolis et illustrent de belles métaphores; par exemple, le premier mois, le futur bébé est comparé à une perle dans un coquillage. Je vous laisse découvrir la suite. Je précise que le bébé reste asexué tout le long de l'ouvrage; n'importe quel petit garçon ou petite fille peut ainsi facilement s'identifier au personnage. D'ailleurs, le pronom employé dans le texte n'est pas "il" mais "tu".

    Une fois ce livre refermé, je me suis dit une chose simple : enfin! Enfin un livre qui explique la grossesse aux petits curieux de façon simple et claire à la fois. Pourquoi pas même offrir ce splendide album à de futurs parents? Une nouvelle réussite pour les éditions Gautier Languereau qui peut facilement devenir une référence de la littérature jeunesse.

     

    Note

     

    Quand je t'attendais

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  • Soul Guardians, tome 1

     

    Scénario / Dessin : Icori Ando
    Éditeur : Komikku
    Année de parution : 2017
    Genre : seinen
    Nombre de pages : 189

     Lorsqu'une personne meurt, son corps se décompose rapidement, mais il libère auparavant un papillon qui contient toutes les données de la vie du défunt. Ces papillons sont capturés, recueillis et conservés par une unité spéciale, la "Soul Brigade'. Les proches des individus disparus ont alors la possibilité de communiquer avec eux sous forme d'hologramme, ce qui rend le deuil plus supportable. 

    Ono a perdu toute sa famille dans un accident d'avion, il y a quatorze ans. Mais depuis cette tragédie, le corps de Senri, sa sœur jumelle, est toujours intact alors que le papillon qui renferme son âme a été dérobé, la laissant ainsi inconsciente et dans un état végétatif. Afin de résoudre ce mystère et d'offrir le repos éternel à sa sœur, Ono, véritable tête brulée qui va au-devant de l'action, intègre la fameuse "Soul Brigade".

    J'ai adoré ce manga à cause de l'oscillation entre violence et douceur qui s'y déroule constamment; la mort laisse place à de fragiles petits papillons lumineux, quand le héros abandonne ses armes à feu et son armure, c'est pour passer du temps avec sa sœur malade, etc.

    Le scénario est clair, original et solide. On suit en parallèle la traque des voleurs de papillons et le mystère qui entoure la survie de Senri, la sœur d'Ono. Les scènes d'action sont nombreuses et bien dessinées. Par contre, l'auteure tente par moment de mettre quelques petites notes d'humour mais cela ne fonctionne pas très bien.

    On sent une belle cohésion dans la brigade, même si Ono reste très solitaire et ne sert pas les mêmes intérêts que ses coéquipiers. S'il représente une énigme pour les autres, tous ses secrets sont révélés au lecteur et en font un personnage qu'on apprécie dès le début de l'histoire. Parmi les personnages secondaires, j'aime aussi beaucoup Araï, la supérieure bodybuildée au caractère bien trempée. Dommage que les traits des visages semblent parfois un peu brouillons. Heureusement, cela ne suffit pas à entacher le scénario.Je vais me répéter mais j'adhère complètement à l'histoire et il me tarde de connaître la suite!

    Merci à Babelio et aux éditions Komikku pour leur confiance.

     

    Note

    A venir...


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  • Le souffle de Midas

     

    Auteur : Alison Germain
    Éditeur : Le chat noir
    Série : Chroniques homérides
    Année de parution : 2017
    Format : broché
    Genre : fantastique
    Nombre de pages : 272

    Entre tes mains, fille d'Homère, brûle encore le pouvoir des Dieux. Le jour où une inconnue rend son dernier souffle dans mes bras, je sais que ma vie paisible d'étudiante ne sera plus jamais la même. Au lendemain du drame dont j'ai été le seul témoin, aucune trace du crime n'a été retrouvée, tant et si bien que tout le monde me pense folle, moi la première. Seul un homme me croit, Angus Fitzgerald, détective à la recherche d'une personne qui ressemble trait pour trait à la femme morte sous mes yeux. Alors que ce mystère reste sans réponse, les objets que je touche se transforment en or. Et quand le bel Angus me narre le mythe antique de Midas, ce roi grec qui changeait tout en or, je comprends qu'il en sait bien plus sur ce qui m'arrive. Et aussi sur les dangers qui me menacent. Pour moi, le plus imminent est juste là, dans mes mains. Parce que si pour le détective, je suis bénie des Dieux, je ne vois en ce pouvoir qu'une malédiction…

    L'histoire, rédigée à la première personne, est racontée par Louise, étudiante ayant en parallèle un job dans une boutique de pierres précieuses. C'est une héroïne classique à la vie simple qui va d'un coup être chamboulée. Cette situation de départ est plutôt banale et malheureusement, je n'ai pas trouvé la suite du récit plus originale.

    Louise va fuir avec Angus, un homme à la personnalité un peu contradictoire : très évasif sur son histoire, plutôt sérieux et réfléchi et pourtant adepte de sous-entendus sexuels. Je n'ai pas réussi à complètement cerner cette personnalité; il en découle que l'introduction d'une romance avec Louise ne fonctionne pas pour moi.

    Férue de récits mythologiques, j'avais hâte de voir comment tout cela serait exploité. Malheureusement, ce n'est relégué qu'au rang d'anecdote (du moins dans ce premier tome). On parle beaucoup de Midas, Homère et autres personnages d'importance dans la mythologie grecque, mais ils n'ont pas grand intérêt dans l'aventure de Louise et des autres. En revanche, l'auteure a l'air d'avoir de bonnes connaissances en pierres précieuses et en faire des éléments clés de l'aventure est très judicieux. De manière générale, la plume de l'auteur est plutôt agréable, même si les quelques grossièretés échangées dans les dialogues n'étaient pas indispensables.

    Je suis déçue de ne pas avoir senti les héros en grand danger. Malgré tout, la fin est intrigante, dynamique et les dernières phrases entretiennent habilement le suspense.

    Ce livre sortira malheureusement vite de mon esprit par manque d'originalité, mais il pourrait satisfaire les adeptes de romances fantastiques.

     

    Note

            Nous y étions.
            A la lumière diurne, le parc me semblait différent. Les buissons chatoyants, le pépiement des oiseaux ne dressaient aucune illusion. Les images que j'avais en tête demeuraient encore trop virulentes pour que je ne me laisse berner.
         - C'est maintenant ou jamais, m'encouragea Nimue qui avança la première.
           Retenant mon souffle, je lui emboîtai le pas. Mes semelles crissaient sur le gravier, puis dans l'herbe que, deux jours plus tôt, j'avais vue souillée de sang jusqu'à en imbiber la terre. J'avançai avec la trouille de tomber sur un indice. Était-ce réellement une bonne chose de lever le voile sur ce qui s'était passé cette nuit-là? Je nageais en plein doute.
         - Lou, regarde!
           Mon estomac se serra. Qu'avait-elle trouvé? Je n'osais pas regarder. Du sang? Une si grande quantité n'avait pas pu disparaître! Il était certain que nous allions en dénicher la trace. Je ne voulais pas le voir. Je gardais encore à l'esprit son odeur âcre, sa texture poisseuse sur mes doigts.
         - Il y a une espèce de... poussière d'or partout sur le sol, regarde ça!


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