• Game of crowns

    Scénario : Lapuss'
    Dessins/Couleurs : Baba &Tartuff
    Éditeur : Casterman
    Année de parution : 2017
    Genre : humour
    Nombre de pages : 48

    Une guerre impitoyable fait rage entre les 7 clans qui règnent sur les 7 royaumes. Leur but ultime : s'emparer des 7 couronnes afin de régner sur tout le territoire !

    John Sneeze, Ptyrion, Grodo et la princesse Dénarines comptent sur leurs armées de dragons, de chevaliers ou de zombies pour accomplir leur hobby préféré : fendre le crâne à autrui.

    Tartuff et Lapuss' n'en sont pas à leur premier coup d'essai en matière de parodie. Je me souviens m'être bien bidonnée à la lecture de Walk of the Dead, parodie de la scène du (presque) même nom.

    Cette fois-ci, c'est l'univers du célèbre "Game of thrones" qui est exploité. Dans une série de gags tenant en une page, les créateurs refont toute la saison 1 à leur sauce; donc aucune risque de spoil pour ceux qui ne seraient pas à jour dans le visionnage de la série ou la lecture des livres. Les traits de caractères sont amplifiés, les scènes complètement loufoques, les répliques drôlissimes et les expressions des personnages hilarantes... Imaginez Khal Grodo en gros bourrin débile, Bran en petit pervers ou Jaime adepte d'inceste... Ah pardon, c'est déjà le cas pour ce dernier point. Ceux qui adorent les multiples tueries au sein des clans seront également comblés. En tout cas, moi je suis totalement fan de ce genre d'humour.

    Si vous aimez la série, ruez-vous sur cette parodie! Vous ne verrez plus les 7 royaumes de la même façon.

     

    Note

    Game of crowns

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  • Save our souls, tome 1

    Auteur : Elle Guyon
    Editeur : Librinova
    Année de parution : 2017
    Format : ebook
    Genre/thématiques : young adulte
    Nombre de pages (de l'édition papier) : 259

    Sous une écharpe élimée et un blouson trop grand pour lui, Aldric s’obstine à cacher aux autres lycéens sa vie de marginal. Mais une succession de mauvais choix le précipite vers une issue fatale. Loin d’en avoir conscience, il agresse même la seule personne capable de modifier son avenir, la jeune Riane. Épaulée par son gardien, un immortel, celle-ci tente le tout pour le tout pour défier le destin et lui sauver la vie, car c’est la survie de sa propre âme qui est en jeu…

    Mais comment mener sa mission à bien quand celui que vous devez protéger se rebelle et quand votre allié vous cache des informations capitales ? Et si ce qui s’est passé il y a plus de trois cents ans était la clé de la réussite ? 

    Premier tome de la trilogie fantastique pour jeunes adultes Save Our Souls, Sans attache a été primé lors du concours d’écriture Librinova-Draftquest en 2017.

    Merci à Elle Guyon pour sa confiance via Simplement.pro

    Très honnêtement, je n'attendais pas grand chose de cette lecture. Je trouve que beaucoup de romans young-adult se ressemblent et, à la lecture du résumé de celui-ci, je doutais qu'il sorte son épingle du jeu. Ce fut plaisant de constater que j'avais complètement tort.

    Si on n'a pas le résumé en tête, le rôle de chacun peut paraître très flou au début du roman. En progressant, on réalise que tout ce mystère est délibéré. Quelle est la véritable fonction des immortels "gardiens"? Pourquoi ont-ils besoin d'un intermédiaire pour secourir les humains? Et Riane, qu'est-elle exactement? Pour répondre à ces questions, le récit est ponctué de flash back réguliers qui nous plongent dans le XVIIIe siècle à Londres; il semblerait s'être déroulé quelque chose de déterminant à cette époque; mais quoi? Il faudra être patient pour le savoir. Dans sa volonté de garder les secrets et d'attiser la curiosité des lecteurs, Elle Guyon se révèle extrêmement douée.
    En attendant de découvrir la vérité, nous suivons les aventures du ténébreux et fier Aldric, la "cible" de Riane. C'est un adolescent intrigant que j'ai pris plaisir à voir en action. J'avais peur que son quotidien de SDF soit survolé et stéréotypé mais il est plutôt bien décrit. Riane doit le sauver de la mort pour sauver son âme. Si au départ, elle est focalisée sur sa mission, les restes de son humanité la détourne peu à peu de son objectif. De leur côté, Jeremy et Gebrail forment un beau duo et j'aime plus particulièrement parcourir leur passé et me demande encore ce qui a pu leur arriver.
    Dommage que la fin du roman m'ait moins séduite avec les mésaventures de la jeune Léa, personnage stéréotypée de l'adolescente irréfléchie, irrespectueuse qui mérite des gifles.
    J'ai pourtant hâte de retrouver Riane, Aldric et les autres dans la suite de cette histoire car je me suis attachée à eux et la plume de l'auteure m'a vraiment séduite.

     

    Note

           Il était déjà vingt heures. La bibliothèque du lycée venait de fermer ses portes et ils étaient sans doute les derniers à traîner dans l'école, comme chaque soir. La bibliothèque était son endroit préféré, un îlot dans lequel il n'était plus bousculé ou agressé, mais juste entouré de livres, qu'il avait toujours aimés. Dire que vingt-six lettres suffisaient pour créer des morceaux d'éternité. C'était son repère, à lui seul, d'autant plus qu'à l'heure d'Internet et des ordinateurs portables, c'était désert.

           Et voilà qu'il y acceptait la présence d'un intrus. Ou plus précisément d'une intruse. Depuis le premier devoir qu'ils avaient effectué en duo, à contrecœur pour Aldric, Riane ne l'avait plus lâché. Elle avait continué à le rejoindre à la fin des cours pour travailler dans ces salles vides. C'était devenu petit à petit une routine qu'il avait tolérée sans avoir pris le temps de se poser la question et il en était aujourd'hui le premier surpris. Il avait l'impression désagréable de s'être fait piéger.

           Il se retourna vers la fenêtre qui donnait sur la rue. Il posa son front contre la vitre fraîche et regarda d'un œil distrait au-dehors. La lumière du couloir s'était éteinte et il n'alla pas la rallumer. Depuis ce matin, juste après le cours de maths, il traînait un mal de crâne persistant. Et il avait la sensation que tous ceux qu'il croisait se foutaient de sa gueule. Il soupira. Il était sans doute en train de devenir paranoïaque comme nombre de clochards qu'il avait vus finir complètement timbrés.


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  • Les terres d'Alme, tome 1

    Auteur : Pierre Zandvliet
    Éditeur : Lycane (auto-édition)
    Année de parution : 2015
    Format : broché
    Genre : heroïc fantasy
     Nombre de pages : (à venir)

    C’est un grand jour pour la chevalière Swéna, la jeune fille se voit confier sa première mission en tant qu’émissaire du roi de Chevalienne. Accompagnée d’une escorte de dix chevaliers de l’Ordre, menée par le légendaire Séïssuk, elle part pour un voyage de trois jours en direction du territoire des Lornes, créatures ailées, gigantesques et douées de magie.
    Mais une attaque contraint Séïssuk à diviser l’escorte. Et pour cause, un espion sévirait à Chevalienne et le chevalier ne peut se résoudre à ne pas avertir son roi.
    Arrivée dans les grottes des Lornes, Swéna apprend qu’une de ces puissantes créatures vient d’être attaquée par l’Empire, ennemi éternel de l’Alliance. Sans avoir le temps de prévenir Séïssuk, la jeune chevalière part pour une quête bien plus dangereuse : libérer deux Lornes prisonniers de l’Empire.
    Peu de temps après, Séïssuk est assailli par une vision terrifiante : il est attaqué à son retour à Chevalienne. Attaqué, par un homme… sans visage.

    Entrez dans l'univers foisonnant des Terres d'Alme! Pierre Zandvliet nous offre un tout nouveau monde de fantasy avec des races uniques et une source d'énergie atypique : l'Alme.

    Partez à l'aventure avec Swéna, Seïssuk, Toulk et les autres chevaliers combattre le terrible Dorgath. Au cours de votre mission, vous rencontrez des êtres incroyables : les redoutables Orcances, les Lyans solidaires, les majestueux Lornes, mais aussi les cruels Bénélodors, Barkors et Sol'hans... Ne craignez pas de vous y perdre car chaque race à ses caractéristiques physiques propres, son mode de vie et son territoire. Il est facile de tout assimiler.
    Swéna est une jeune humaine qui sort de son apprentissage et devient émissaire du roi de Chevalienne. Malgré son enthousiasme, elle se retrouve à plusieurs reprises face à des individus rebutés par son inexpérience. J'ai beaucoup aimé cette héroïne courageuse mais parfois dépassée par tout ce qui se déroule autour d'elle. Heureusement, elle est soutenue par un grand nombre d'alliés; mon préféré est indubitablement Feïmer, haut roi des Lyans tiraillé entre ce qu'il pense le mieux pour son peuple et les exigences de ses pairs (en particulier sa colérique épouse).
    Même si Swéna a un rôle majeur dans l'aventure, tout ne tourne pas toujours autour d'elle. On l'abandonne régulièrement pour prendre des nouvelles de Seïssuk et les autres, partis de leur côté, qui sont quelques fois plus en danger que la jeune émissaire. Le livre est un pavé mais il foisonne d'épopées passionnantes, sans lenteur, toujours très rythmées. A ma grande joie, les descriptions de paysages sont courtes et modérés, et les scènes de batailles sont nombreuses et bien décrites. Hors des scènes d'action, on reste sous tension car pour certains personnages, la quête prend une tournure plus personnelle. De plus, il semblerait que l'ennemi rôde dans des lieux qu'on pensait sûrs...

    Je ressors ravie de cette lecture et je suis convaincue que Pierre Zandvliet en a encore "sous la pédale". Après tout, ce livre n'est que le premier tome d'une quadrilogie. Je sens que la suite va être épique (surtout quand on lit les toutes dernières lignes)!
    Si vous souhaitez en savoir d'avantage sur cette saga, il existe un site internet où vous pouvez lire des extraits, des chroniques inédites et découvrir d'autres avis de lecteurs. J'ai rencontré l'auteur à deux reprises lors de séances de dédicaces; il est d'une grande sympathie, passionné par son oeuvre et avide de la faire découvrir au plus grand nombre. Alors vous aussi, laissez-vous séduire!

     

    Note

           Swéna arrêta son engin et s'approcha. Une obscurité impénétrable régnait dans la cavité. Une obscurité qui soufflait un air chaud, à un rythme régulier. Même si la chevalière connaissait les Lornes, c'était la première fois qu'elle venait seule, et surtout à une heure aussi tardive. Elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine appréhension. Le souffle vit trembler le sol. Puis une deuxième fois.
           Une masse gigantesque sortit de l'ombre, mais le creux de la vallée était trop sombre pour deviner ses formes.
          - Présente-toi, ordonna une voix puissante accompagnée du souffle chaud.
          - Swéna, chevalière de l'Ordre dans la cité des Humains, énonça-t-elle avec aplomb. Émissaire du roi Vidam, venue pour un entretien avec le seigneur Dranzil, ajouta Swéna avec une certaine fierté.
           Le Lorne leva une lourde patte, et décrivit un arc de cercle devant lui. Un à un, les monolithes qui cerclaient la clairière crépitèrent et diffusèrent une puissante lumière. La créature se trouvait juste devant Swéna, haute et massive. Une large tête taillée en triangle, juchée sur un long et musculeux cou écailleux, le Lorne était muni d'une gueule suffisamment grande pour avaler un Humain d'un coup, et de crocs capable de transpercer n'importe quelle armure. Ses écailles se teintaient de différents tons de rouge sur le dos, jusqu'à l'ocre brune scintillante sur son ventre. Chaque pointe d'écaille semblait enrobée d'or. Une longue ligne de cornes en trident, dont la centrale plus haute et plus grosse, s'étirait du haut de son cou longiligne et descendait jusqu'à la pointe de sa queue.
          - Je vais vous guider jusqu'à mon seigneur. Suivez-moi, ordonna le Lorne de sa voix résonnante, tandis que Swéna était captivée par ses yeux reptiliens où l'iris palpitait de nuances jaunes et vertes.


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  • Et si l'amour c'était aimer?

     

    Scénario / Dessins : Fabcaro
    Éditeur : 6 pieds sous terre
    Année de parution : 2017
    Format : moyen, couverture souple
    Genre : BD indépendante
    Nombre de pages : 26

    Sandrine et Henri coulent des jours paisibles dans leur villa. Henri est un patron de startup épanoui et dynamique et Sandrine l'admire. Mais hélas la vie n'est pas un long fleuve tranquille... Un beau jour, Sandrine tombe sous le charme de Michel, un brun ténébreux livreur à domicile et chanteur de rock à ses heures perdues. Une idylle merveilleuse va alors se nouer entre eux. Mais la vie est-elle toujours du côté de l'amour ? Les sentiments purs et absolus ne sont-ils pas qu'une feuille morte emportée par le vent ? Un arc-en-ciel ne finit-il pas toujours par disparaître derrière les nuages ? 

    Un hommage appuyé aux romans-photos et aux collections de romans à l'eau de rose. Si vous pensiez avoir fait le tour de la question sur ce genre de littérature de gare, laissez-nous vous proposer l'idée qu'on peut, en fait, aller beaucoup plus loin, grâce à Fabcaro.

    Si certains ne connaissent pas encore les BD de Fabcaro, la signification du résumé n'est peut-être pas très claire : ceci est une énorme parodie!
    Henri, riche homme d'affaire est marié à Sandrine, femme d'intérieur adepte de répliques niaises. Tout semble aller pour le mieux jusqu'au jour où Sandrine tombe sous le charme du livreur de macédoine à domicile. Cela vous donne déjà une petite idée de l'humour complètement loufoque auquel on a affaire dans cette BD.
    On retrouve tous les clichés de l'histoire d'amour façon "Harlequin" : le coup de foudre, la liaison cachée, le mari qui découvre la vérité, les grandes phrases sur l'amour, etc; mais tout ceci raconté à la sauce quinzième degré. Vous rirez aussi en assistant aux réunions de travail d'Henri et aux répétitions du groupe de musique de Michel.
    De la même manière que dans Zaï Zaï Zaï Zaï, j'adore le décalage entre le dessin sérieux en noir et blanc et les répliques décapantes. Cela fonctionne extrêmement bien.

    Bref, si vous aimez vous divertir avec des BD totalement folles, ne passez pas à côté de celle-ci.

     

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  • Je voulais juste te dire...

    Concept : Emily Trunko
    Illustrations : Lisa Congdon
    Éditeur : Bayard
    Année de parution : 2017
    Format : broché
    Genres / thèmes : épistolaire
    Nombre de pages : 192
    Tranche d'âge : à partir de 14/15 ans

    Cher lecteur,

    - Aurais-tu aimé pouvoir dire à la fille qui t'a brisé le cœur que tu étais toujours amoureux d'elle?
    - T'es-tu déjà demandé pourquoi ton meilleur ami refusait de t'adresser la parole?
    - Aimerais-tu avoir l'occasion de remercier la personne qui a changé ta vie?

    Ce livre est tiré d'un Tumblr totalement addictif, Dear My Blank, qui a encouragé toute une communauté de personnes qui ne se connaissaient pas à partager leurs secrets, leurs chagrins d'amour, leurs regrets et leurs victoires à travers des milliers de lettres qui n'ont jamais été envoyées à leurs destinataires.
    Cette sélection de lettres offre une plongée intime dans la vie et le cœur d'inconnus.
    Un concentré d'émotions qui ne vous laissera pas indemne...

    J'ai de suite accroché au concept de ce livre, n'étant pas une personne franche et très loquace. Je n'ai pas eu le sentiment d'être dans le voyeurisme car je pense que la plupart des auteurs de ces lettres avaient besoin d'être lus, besoin qu'on connaisse leurs sentiments cachés.

    Les lettres sont classées en plusieurs thématiques : "cher moi-même", "cher monde", "amour", "amis", "famille", "cœur brisé", "amour sans retour", "trahison", "perte" et "merci". Certaines peuvent paraître redondantes et pourtant, il y a de subtiles différences. Il y a des déclarations de quelques mots, d'autres de plusieurs pages... Il y a un tel panel de situations et de styles d'écriture qu'on tombe forcément sur des lettres qui nous touchent plus particulièrement. La plupart n'étant signée que d'une initiale ou d'une périphrase, on peut aisément s'identifier à l'écrivain -ou pourquoi pas au destinataire.

    Pour ma part, j'ai eu le cœur serré tout le long de ma lecture. On partage tellement d'émotions avec les auteurs : l'amour, la tristesse, le regret, la rancœur, le bonheur, etc. La beauté des textes est dans le fond, non dans la forme.

    Il y a pourtant une recherche dans la mise en page; d'une part, par des dessins et motifs très simples, comme des gribouillages dans un carnet intime; ensuite par la variété des polices d'écriture qui donne une identité propre à chaque texte. Tout ceci fait de l'objet livre quelque chose d'également très joli.

    Voilà comment un concept simple peut bouleverser une lecture. J'aime ces textes bruts, nés de sentiments intenses. Si vous en êtes également adeptes, vous lirez ce livre d'une seule traite. Et une fois terminé, vous serez pris une irrépressible envie d'écrire à quelqu'un...

     

    Note

     

    Je voulais juste te dire... Je voulais juste te dire... Je voulais juste te dire...

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